Le Premier ministre, Paul Kaba Thieba devant les élus nationaux

Dans la matinée du 14 avril 2017, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, conforment à l’article 109 de la Constitution du Burkina, a exposé devant les élus nationaux, sur l’état de la Nation. Une situation pleine d’espoir selon le Chef du gouvernement, car l’économie burkinabè connait une croissance de 6,2% depuis 2016. Synthèse de l’allocution.

Depuis le lancement du PNDES à Paris, le Burkina serait en marche selon Paul Kaba Thieba. Le moins que l’on puisse dire est que l’insurrection a permis au Burkina d’approfondir les valeurs fondamentales de la liberté et la démocratie. De même la corruption connait un net recul et les droits humains plus valorisés.

Le Burkina redémarre  car il ressort que la croissance de l’économie nationale est  6,2% en 2016 et laisse augurer une croissance encore plus forte en 2017. Mieux le PNDES est devenue la boussole de l’espérance pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités et construire un modèle économique et social fondé sur une croissance forte, inclusive et durable.

Le Premier ministre fait remarquer que toute croissance est soutenue par le travail, et la stabilité. Par contre le front social toujours en ébullition par des revendications salariales et les « sit in » sont des sources d’inquiétude profonde, au regard de leur incidence néfaste sur les  capacités financières limitées du pays.

Le dialogue va se maintenir, mais le gouvernement invite les travailleurs à plus de réalisme et d’effort collectif pour le développement du Burkina. C’est dans ce contexte social difficile, que le gouvernement œuvre à la relance de l’activité économique qui était en berne depuis 2014. En effet, la croissance économique est repartie à la hausse en 2016 avec un taux de progression du PIB réel de 6,2% contre 4% en 2014 et 2015.

La sécurité : Priorité des priorités

Quant à la question de sécurité le défi sera relevé dans le cadre du PNDES. Dans le domaine de la gouvernance politique, institutionnelle et juridictionnelle, les actions mises en œuvre, au cours de l’année 2016, se sont articulées autour des relations internationales, de la justice et des droits humains, de la sécurité intérieure et de la défense nationale. Dans le cadre du renforcement de la lutte contre le terrorisme, le Gouvernement a mis l’accent sur le déploiement des Forces de Défense et de Sécurité dans les zones frontalières du Nord et le Sahel.

Ainsi, un financement de 20 milliards de FCFA a été obtenu pour la mise en œuvre du programme d’appui à la gestion intégrée des espaces frontaliers (ProGEF) pour une durée de 4 ans. Ainsi sur le plan bilatéral, nous avons pris part à trois commissions mixtes de coopération respectivement avec le Soudan à Khartoum, la République de Chine Taïwan à Ouagadougou et la Tunisie à Tunis. A l’issue des travaux de ces commissions, 17 Accords et Protocoles d’Accords ont été signés.

Ainsi sur le plan bilatéral, nous avons pris part à trois commissions mixtes de coopération respectivement avec le Soudan à Khartoum, la République de Chine Taïwan à Ouagadougou et la Tunisie à Tunis. A l’issue des travaux de ces commissions, 17 Accords et Protocoles d’Accords ont été signés.

En perspectives

Le gouvernement envisage cette année :

  • la réalisation de la cartographie des risques des 13 régions du pays ;
  • la relecture du Code général des collectivités territoriales et les principaux référentiels ainsi que les plans d’actions associés ;
  • la finalisation de la stratégie nationale d’administration du territoire ;
  • le renforcement de la représentation de l’Etat dans les zones frontalières et la sécurisation des limites frontalières ;
  • la mise en place de la nouvelle phase du Programme d’appui aux collectivités territoriales ;
  • la poursuite du maillage du pays par la réalisation d’infrastructures adéquates dans les différentes régions non couvertes et la construction du siège de l’Institut d’Etudes de Protection Civile ;
  • la poursuite de la modernisation de l’état civil ;
  • la tenue des élections municipales partielles dans les communes dont les conseils municipaux sont déchus.
  • la conduite de réflexions sur le statut de la chefferie coutumière

Après les incompréhensions sur le projet de loi sur les libertés religieuses, ce projet de pacte collectif du vivre-ensemble pacifique, le gouvernement explore les possibilités d’une concertation en vue d’aplanir les éventuelles difficultés.

Pour conjurer les effets pervers d’un terrorisme qui fait collusion avec les religions de paix, le Gouvernement a opérationnalisé l’Observatoire national des faits religieux et cartographié les organisations de la société civile intervenant dans la lutte contre l’extrémisme religieux, le terrorisme et le blanchiment des capitaux.

Quant à la gestion des affaires politiques, l’État a mis à la disposition des partis et formations politiques un financement de 500 millions de FCFA en période non électorale et de 365 millions de FCFA pour les élections municipales.

La Fonction Publique étant le levier de la gestion de l’appareil d’État, il importe d’assurer une gestion efficiente et juste de ses ressources humaines. A cet égard, la loi 081 a été adoptée en remplacement de la loi 013.

Au 31 décembre 2016, sur 139 935 agents prévus, 131 793 agents ont été reversés conformément à ces nouveaux textes, soit un taux de 94,2%.

Synthèse : Aimé KOLOGO (Collaborateur)

 

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