« Nous avons clos le dossier Monsanto. Il n’y a plus besoin de demander des compensations ». C’est ainsi que Wilfried Yameogo, directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), a annoncé l’accord conclu entre le Burkina Faso et le groupe américain Monsanto spécialisé dans le génie génétique.

Ce consensus entre les deux parties sonne le clap de fin du feuilleton juridique qui les opposait depuis 2 ans.

Concrètement, l’entente permet au Burkina-Faso de ne pas rembourser 75 % des redevances (15 milliards de FCFA) dues à Monsanto durant les campagnes cotonnières 2014/15 et 2015/16, soit 11,3 milliards de FCFA. De son côté, le groupe ne percevra que 3,7 milliards de FCFA (5,9 millions $).

Pour rappel, Monsanto a été accusé d’avoir introduit au Burkina Faso en 2008 le Bollgard II, une variété de coton génétiquement modifié qui a conduit à la production par le pays de fibres plus courtes et de faible qualité. Marqué par cette expérience, le pays a opté pour l’utilisation de 100% de semences conventionnelles pour la production cotonnière 2016/2017.

Le Burkina Faso est le premier producteur continental de coton. Le secteur représente 4% du produit intérieur brut (PIB) et constitue la deuxième source de revenus après l’or. Le pays escompte une production de 750 000 tonnes de coton pour la saison 2016/2017.

Espoir Olodo

Agenceecofin

 

Laisser un commentaire