Le présidium lors de la conférence de presse

Le monde actuel traverse une crise latente dans la vie en communauté. L’intolérance religieuse et les crises inter-communautaires deviennent de plus en plus manifestes et menacent la cohésion sociale, l’harmonie, la paix et le développement. Ainsi dans l’optique de donner un éclairage sur le bienfondé du dialogue interreligieux et interculturel, la capitale burkinabè abritera du 03 au 07 mars prochain, un symposium international qui regroupera des chercheurs et des spécialistes de diverses compétences et d’horizon divers qui communiqueront sur des thèmes variés sur la nécessité du ‘’vivre ensemble dans nos différence’’. En prélude à ce symposium le président du comité d’organisateur l’ambassadeur Filippe Savadogo et son staff ont animé une conférence de presse le 20 février dernier à l’hôtel Pacific de Ouagadougou.

Le logo du symposium international sur le dialogue interreligieux et interculturel de Ouagadougou
Le logo du symposium international sur le dialogue interreligieux et interculturel de Ouagadougou
L'ambassadeur Filippe Savadogo, président du comité d'initiative du symposium de Ouagadougou
L’ambassadeur Filippe Savadogo, président du comité d’initiative du symposium de Ouagadougou

Le choix de la période du symposium international sur le dialogue interreligieux et interculturel qui coïncide avec le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est révélateur. Car le Burkina accueillera des milliers de festivaliers en provenance des quatre coins du monde, une opportunité pour que le symposium international puisse marquer les esprits à cette période de brassage culturel.

D’ailleurs depuis une cinquantaine d’année l’esprit du Fespaco a toujours été une retrouvaille des citoyens du monde de tous les horizons, ce qui lui donne de facto le mérite d’être une manifestation  de « dialogue interculturel », a noté l’ancien ministre en charge de la communication, l’ambassadeur Philippe Savadogo, président du comité d’initiative du symposium.

La situation du monde d’aujourd’hui étant selon  ces termes un « monde complexe, de changement permanent », il était donc impératif  de créer la dynamique d’un dialogue interculturel au sein d’un pays comme la capitale du cinéma africain. Toutefois il a été souligné que :

Les journalistes présents àau point de presse
Les journalistes présents au point de presse

« Le dialogue interreligieux au Burkina existe depuis des lustres, mais nous ne devons jamais considérer quelque chose comme acquis à l’homme ».

Comme exemple illustratif il ressort qu’au Burkina, le pluralisme religieux se manifeste par des phénomènes d’hybridation, d’intermariage, de voisinage pacifique.

De même, les alliances à plaisanterie influencent positivement le savoir vivre en communauté et surtout mécanisme dissipent les mésententes et trouvent des solutions aux conflits. Toute chose qui participe à la cohésion sociale, peut-on lire dans la documentation du symposium.

Le symposium international de Ouagadougou entend ainsi s’approprier les approches des pluralismes socio-culturels, religieux et linguistiques, promues par des institutions comme l’Union africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, la francophonie, l’UNESCO, l’Alliance des civilisations des Nations Unies.

C’est ainsi qu’une attention particulière se portera sur :
– La mise en œuvre des engagements internationaux,
– Un consensus entre les parties prenantes au symposium, notamment à la lumière du contexte sous régional, marqué par les facteurs religieux dans la déstabilisation du Mali, du Niger, du Nigeria

, et du Burkina,
– L’approfondissement de la compréhension du rôle des leaders religieux dans la gouvernance démocratique, etc.

L’autre fait majeur à relever est que le symposium international  de Ouagadougou vise à contribuer à l’enracinement de l’initiative africaine d’éducation au développement et à la paix par le dialogue interreligieux et interculturel, lancé par le Pr. Albert Tevoedjeré, le 29 mai 2015 à Cotonou. Il ambitionne alors de s’élargir à des problématiques nationales et internationales notamment celles sur lesquelles travaille l’alliance des civilisations des Nations Unies : le vivre-ensemble dans un monde de diversités, la mise en œuvre de stratégies interculturelles pour favoriser le dialogue des cultures, la prévention des crises et des tensions interculturelles.
A souligner que le symposium de Ouagadougou, bénéficiera de l’expertise d’éminentes personnalités telles que le professeur Albert Tévoédjrè, Mgr Nicodème Barrigah évêque d’Atakpamé au Togo, l’Imam Cissé Guiguiba de la Côte d’Ivoire, le ministre Cheick Tidiane Gadio, directeur de l’IPS de Dakar, sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, le Cardinal Philippe Ouédraogo et d’imminents universitaires.

Théodore ZOUNGRANA

Email : tzoungrana@yahoo.fr

 

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