Une vue de Taïwan sur le globe terrestre

Le président élu  américain Donald Trump a affirmé être prêt à ne plus reconnaître le principe de « Chine unique » sans de nouveaux accords commerciaux. Le gouvernement chinois s’est dit, en réaction, « gravement préoccupée’

Donald Trump durcit encore le ton avec la 2e puissance économique du monde. Le président élu des États-Unis a menacé dimanche de ne plus reconnaitre le principe de la  »Chine unique »

Le nouveau président américain Donald Trump, ne veut plus l'idée d'une ''Chine unique''
Le nouveau président américain Donald Trump, ne veut plus l’idée d’une  »Chine unique »
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à félicité son homologue américain pour son élection
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à félicité son homologue américain pour son élection

si Pékin ne fait pas de concessions, surtout en matière commerciale. Imposé à tout pays qui entretient des rapports avec Pékin, ce principe fait de Taïwan un territoire non-souverain, partie inséparable de la Chine « unifiée ».

La menace n’est pas prise à la légère par la Chine, qui s’est dite « gravement préoccupée ». Si Washington devait revenir sur cet engagement, « il ne saurait plus être question de croissance saine et régulière des relations sino-américaines », a averti lors d’un point de presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang. « La question de Taïwan touche à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Elle est liée aux intérêts fondamentaux de la Chine« , a-t-il rappelé.

« Je ne veux pas que la Chine me dicte ce que je dois faire« , a déclaré Trump sur la chaîne Fox, en réponse à une question sur sa récente conversation téléphonique avec la présidente de Taïwan, qui voulait le féliciter pour sa victoire. « Cela a été un appel très agréable et court. Au nom de quoi une autre nation pourrait-elle dire que je ne peux pas prendre un appel? », s’est interrogé le futur hôte de la Maison Blanche, affirmant avoir été informé de cet appel seulement quelques heures auparavant.

Une rupture dans la tradition diplomatique

En s’entretenant il y a dix jours directement au téléphone avec Tsai Ing-wen, Donald Trump a de fait rompu avec 40 ans de diplomatie américaine. Depuis 1979, pour ne pas froisser Pékin, aucun président ou président élu américain n’avait parlé à un dirigeant taïwanais, et Washington défend la politique d’une « Chine unique ».

« Je ne sais pas pourquoi nous devons être liés à une politique d’une Chine unique, à moins que nous passions un accord avec la Chine pour obtenir d’autres choses, y compris sur le commerce« , a estimé le futur résident de la Maison Blanche.

La sortie passe mal du côté de Pékin. « La politique de la Chine unique ne peut être négociée », a tancé dès ce lundi une tribune non signée publiée sur le site internet du quotidien nationaliste chinois Global Times. S’il soutient ouvertement l’indépendance de Taïwan et accroît les ventes d’armes à l’île, la Chine pourrait alors soutenir « des forces hostiles aux États-Unis », menace l’auteur de l’article. Et d’ajouter: « Pourquoi ne pourrions-nous pas les soutenir, ou leur vendre secrètement des armes' ».

Source : L’Express

 

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