Des experts venus des pays de l'espace CEDEAO pour le 5 ème forum de l'ARREC

Ouagadougou a été le carrefour des régulateurs du secteur de l’électricité le 16 novembre 2016. Cela  à l’occasion du 5ème forum de l’Autorité de régulation régionale de l’électricité (ARREC) de la CEDEAO. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général du ministère des mines et de l’énergie, M. Mabourlaye Nombré représentant le premier ministre Paul Kaba Thièba, en présence du président de l’ARREC, Pr. Honoré Bogler, de la présidente de l’ARSE du Burkina, Mme Mariam Gui Nikièma, des autorités administratives et d’institutions internationales.

L’accès à l’énergie en Afrique coûte chère. Pourtant le contient possède des ressources énergétiques pouvant satisfaire à la demande des populations. Les statistiques montrent que 70% de la population africaine n’a pas accès à l’énergie et que le continent africain représente seulement 6% de la consommation mondiale.

Pour le cas spécifique du Burkina

Les autorités burkinabè à la cérémonie d'ouverture
Les autorités burkinabè à la cérémonie d’ouverture

Faso, il ressort selon la présidente de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE Mme  Mariam Gui Nikièma que : « En fin 2015, 80% des burkinabè n’avaient pas accès à l’énergie ». C’est au regard de ce retard d’accès à l’énergie qui freine du même coup l’accélération du développement économique de la sous-région que le 5ème forum de l’ARREC tient à apporter selon le président de l’ARREC, Pr. Honoré Bogler : « Des solutions innovantes, pour un avenir électrique meilleur pour la sous-région ». A cet effet, le thème du forum est évocateur : « Mettre en place le marché régional de l’électricité de la CEDEAO : opportunités et défis ». Auparavant une réunion des comités con

Le représentant de la CEDEAO au 5 ème forum de l'ARREC
Le représentant de la CEDEAO au 5 ème forum de l’ARREC

sultatifs s’est tenu  les 14 et 15 novembre, pour dégager les pistes d’opportunités et de défis de la mise en place d’un marché régional de l’électricité de la CEDEAO. Le directeur de l’énergie de la Commission de la CEDEAO,  M Bayaornibè Dabiré a relevé dans son discours que ce 5eme forum doit parvenir à répondre aux attentes des consommateurs qui aspirent à bénéficier de tarifs d’électricité accessible.

Dans la même trompète, le président de l’ARREC, Pr. Honoré Bogler énumère les thèmes qui seront étudiés au cours du forum qui se focaliseront sur :

  • l’harmonisation des politiques, législations et règles techniques nationales indispensables à l’intégration des systèmes électriques des Etats membres de la CEDEAO ;
  • la gouvernance du secteur de l’électricité pa
    Les autorités visitant les stands d'expositions
    Les autorités visitant les stands d’expositions

    r l’office d’un Régulateur indépendant ;

  • le développement des infrastructures énergétiques ;
  • les solutions innovantes pour la promotion des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Dans l’agenda de l’ARREC, la première phase du marché régional d’électricité, qui devrait débuter en 2016, est prévue pour le premier trimestre de l’année 2017 selon Pr. Bogler.

Quant à la présidente du comité d’organisation et présidente de l’ARSE, Mme Mariam Gui Nikièma a au nom des autorités burkinabè remercié les responsables de la CEDEAO et de l’ARREC pour le choix de Ouagadougou pour abrité un forum qui pportera de la lumière à la sous-région.

Le représentant du premier ministre Paul Kaba Thièba qui a livré son message, fait ressortir en substance que : « La vision du président Roch Marc Christian Kaboré sur la question de l’énergie est claire : l’énergie est au développement ce que l’eau est à la vie. Et une collaboration sur le plan régional est nécessaire pour une réponse salvatrice à la question de l’énergie. »  

Théodore ZOUNGRANA

 

ENCADRE

Pr. Honoré Bogler, président de l’ARREC

« Nous avons d’énormes potentialités qui ne sont pas exploitées. Pourtant nous avons des moyens  maintenant en nous mettant ensemble pour le faire dans le cadre d’un vaste marché  économique de plus de

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350 millions d’habitants. En nous unissant, nous sommes persuadés d’avoir l’appui des investisseurs privés et les règles du marché seront déterminantes. Ainsi, le tarif de l’électricité  va permettre de couvrir les investissements et permettre également aux investisseurs de tirer leur épingle du jeu. Dans ces conditions, il n’y a plus de raison que nous ne disposions pas d’électricité qui couvre  nos besoins dans nos pays respectifs ». 

Mme Mariam Gui Nikièma, Présidente de l’ARSE

« Nous allons travailler  dans un cadre juridique réglementaire harmonisé, ce qui signifie que chaque pays membre doit abandonner sa souveraineté pour l’intérêt général.  Donc, mutualiser les ressources énergétiques de la sous-région, c’est pour d’abord produire de l’électricité en quantité suffisance, mais surtout pour que la population puisse avoir accès à moindre coût.

A moindre coût ne signifie pas un tarif unitaire dans la sous-région. Seulement toutes les stratégies que no

us allons mener vise à faciliter l’accès des populations à l’électricité à un moindre coût. D’où d’ailleurs  la raison d’existence du régulateur. Quand on parle de régulation, c’est la recherche du juste milieu. Donc, notre mission converge à accompagner les acteurs du secteur de l’électricité notamment une société comme la Sonabel, afin qu’elle puisse produire à moindre coût ».

Propos recueillis par T.Z

 

 

 

 

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