Par milliers des candidats à l'immigration sont victime de multiples trames à la méditerranée

 Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé le lancement d’un plan d’investissement destiné à l’Afrique et aux pays du voisinage de l’Europe. C’était au cours d’un discours prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg, ce mercredi 14 septembre 2016.

L’objectif de ce plan est d’offrir plus de perspectives localement et ainsi freiner l’émigration économique vers l’Union européenne (UE). « Aujourd’hui nous lançons un plan ambitieux d’investissement pour l’Afrique et son voisinage, qui a le potentiel de lever 44 milliards d’euros d’investissement », a déclaré Jean-Claude Juncker. « Si les Etats membres de l’UE y contribuent, il peut monter jusqu’à 88 milliards d’euros », a-t-il poursuivi.

Le Président de la Commission européenne a également expliqué que ce plan pour l’Afrique fonctionnerait sur le même modèle que e fonds d’investissement Juncker, lancé en 2015, et destiné aux pays européens. Dans les deux cas, les investisseurs privés et publics sont incités à injecter de l’argent dans différents projets, grâce à des garanties de crédit offertes par le budget de l’UE.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker,  engage son institution à venir en aide à l'Afrique
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, engage son institution à venir en aide à l’Afrique .

Par ailleurs, il sera aussi question d’obtenir des pays africains, comme cela a été le cas avec la Turquie, qu’ils intensifient la lutte contre les filières d’immigration clandestines et acceptent beaucoup plus de « réadmissions » de leurs ressortissants.

Selon la Commission européenne, ce plan d’investissement va recevoir 3,35 milliards d’euros du budget de l’UE et du Fonds européen de développement. Quant à la Banque européenne d’Investissement (BEI), elle devrait prêter jusqu’à 32,3 milliards d’euros au titre de la garantie de l’Union entre 2014 et 2020.

A noter que, selon des chiffres datant de 2014, moins de 40% des migrants irréguliers ayant reçu dans l’UE l’injonction de retourner dans leur pays le font effectivement, en partie en raison d’un manque de coopération et de moyens des pays d’origine.

Par ailleurs, cette même année, plus de 10 000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe, selon les données du HCR.

Source : Agenceecofin

 

 

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