Le Premier ministre Japonais Shinzo Abe entouré d'une trentaine de chefs d’État et de gouvernement africains

La 6ème Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique  (TICAD VI), qui se déroule à Nairobi au Kenya du 27 au 28 août 2016, ouvre des perspectives généreuses pour le développement de l’Afrique. Le président du Fao, Roch Marc Christian Kaboré prend part à ce rendez-vous du donner et de recevoir à l’instar de la trentaine des Chefs d’Etat et de gouvernement africains avec le pays du soleil levant. Au bilan, le premier ministre japonais Shinzo Abe a promis d’investir 30 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années.

L’Afrique manque cruellement de plusieurs infrastructures de développement. Ainsi la nouvelle dynamique qui se profile à l’horizon en le Japon et l’Afrique verra une influence prépondérante du pays Nippon dans divers secteurs du développement socioéconomique de l’Afrique.

Des 30 milliards de dollars, 11 représentent le montant restant de l’enveloppe promise lors de l’édition précédente en 2013 à Yokohama (Japon). Une annonce vivement saluée par les chefs d’Etat et de gouvernement présents à Nairobi.

Priorité des investissements : Infrastructures, santé, sécurité..

Cette somme est destinée à l’aménagement des infrastructures, au renforcement du système de santé et aux efforts de maintien de la paix et de la stabilité. Plus explicitement, le Japon s’engage à promouvoir la qualité et l’autonomisation sur le continent. D’abord par la diversification de l’économie et l’industrialisation. A cet effet, il s’engage à renforcer la connectivité en investissant dans des infrastructures à hauteur de 10 milliards de dollars avec l’appui de la Banque africaine de développement. Le développement intégré des régions en commençant par les trois régions de croissance clés que sont les corridors nord/de Mombassa (Kenya), de Nacala (Mozambique) et de l’Afrique de l’Ouest est cité. « Pour développer les ressources et améliorer les connectivités dans l’ensemble de l’Afrique, la construction de routes et de ports est nécessaire. Ces infrastructures doivent absolument être des « infrastructures de qualité », a insisté M. Abe.

Environ 10 millions de personnes seront formées en matière de qualité. En ce qui concerne l’approvisionnement électrique indispensable à l’activité économique, le Japon augmentera la production de 2000 MW.

Pour la promotion des activités du secteur privé à travers la formation des ressources humaines et la hausse de la productivité, le partenaire nippon s’engage à former environ 30 000 personnes en tant que ressources humaines des industries.

Sur le plan de la formation professionnelle, le Japon s’engage à former 1000 personnes en vue de sensibiliser le public au système de propriété intellectuelle en Afrique. Aussi 20 000 enseignants en sciences naturelles et en mathématiques bénéficieront de renforcement de capacité.

Dans cet élan le Japon envisage d’aider l’Afrique à accroître sa productivité et la valeur ajoutée de 30% dans les usines et les sites en promouvant une initiative dénommée Kaizen, une nouvelle philosophie que fait appel à la créativité et à l’ingéniosité des employés. Shinzo Abe a par ailleurs annoncé la création futur d’un forum triennal public-privé nippo-africain. C’est un forum où Japonais et Africains du monde des affaires se rencontreront pour identifier les défis et proposer des solutions.

Sur le plan de la sécurité et le renforcement de la paix et la stabilité, le Japon promet de consacrer une aide d’environ 500 millions de dollars. Pour M. Abe, «Une Afrique stable, c’est aussi une Afrique dont les jeunes ont confiance en eux ». Pour que les jeunes développent cette confiance en eux-mêmes et croient en leurs rêves, le Japon va former 50 000 personnes dans les trois prochaines années.

Dans le secteur agricole, la diffusion de techniques de culture rizicole auprès de 60 000 agriculteurs est annoncée. Et à cela s’ajoute une aide d’un montant de 1, 8 milliard de dollars pour lutter contre les changements climatiques et les catastrophes naturelles. 4 000 personnes seront formées dans cette optique. A noter que le différent financement sera assuré par l’effort conjugue du public et du privé japonais.

En rappel, la TICAD instaurée en 1993 par le gouvernement japonais comme instrument consacré au développement africain, est devenue l’un des principaux forums internationaux dédiés au développement de l’Afrique.

Théodore ZOUNGRANA

Source :Doc. TICAD VI

 

 

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