Le fondateur du PAREN Pr. Laurent Bado (Képi) et le président actuel du parti Tahirou Barry sont-ils sur le point de la rupture?

La direction du MPP avec à sa tête le 2ème Vice-président Simon Compaoré a animé une conférence de presse le 08 août 2016, dans l’enceinte du siège national du parti à Ouagadougou. Les échanges avec la presse nationale et internationale se sont focalisés sur la situation sociopolitique et économique au Burkina.

La  déclaration liminaire qui a été la colonne vertébrale de ce point  de presse du MP relate en substance que le bilan du scrutin municipal du 22 mai dernier, les nouvelles mesures fiscales et le 5eme  Traité d’Amitié  et de Coopération Burkina Faso – Côte d’Ivoire (TAC) convergent inéluctablement à conforter l’assise du MPP sur le territoire national, mais également un buffet d’oxygène pour le gouvernement burkinabè.

En ce sens qu’à l’issue des élections municipales, le MPP s’est emparé de la gestion de 270 communes et arrondissements sur un total de 370 et dix Conseils régionaux sur les treize. Le parti ayant également triomphé des élections couplées (présidentielle et législatives) du 29 novembre 2015, est devenu de facto la « première force politique du Burkina ».

Les journalistes attentifs aux conférenciers
Les journalistes attentifs aux conférenciers

En dépit de ce succès remarquable du MPP le Vice-président, Simon Compaoré, relève néanmoins que le parti à constituer une majorité avec d’autres partis politiques dans le but de rassembler le maximum des partis à s’unir autour du programme du Président Roch Kaboré. Abordant l’environnement politique national, sur les rapports entre partis politiques, Simon Compaoré de laisser entendre : « Avec les partis de l’opposition, nous n’avons pas de problème particulier. Chacun joue sa partition. Eux, ils s’opposent, ils critiquent et nous travaille ».

Sur le 5ème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC), le parti a salué « la qualité de la conduite des travaux » qui ont abouti à la signature de treize accords. Dans la vision du MPP, les intérêts des peuples transcendent ceux des individus et des dirigeants. Raison pour laquelle le MPP félicite le gouvernement pour la tenue et la réussite de ce 5ème TAC, dont les retombées sont incalculables pour le bien-être des populations des deux pays.

Une nouvelle fiscalité pour l’équité et la justice sociale

Les nouvelles mesures fiscales sont perçues au MPP  comme  un « Souci d’équité et de justice sociale ». Au regard du débat qui a cour sur la question Simon Compaoré et ses camarades estiment  que cette nouvelle fiscalité vise : « A réaliser, dans un délai bien précis, dans la transparence des actions précise ».

Et de poursuivre : « Nous venons de mettre en place un nouveau référentiel, le PNDES, qui doit guider l’ensemble des actions que nous allons mener jusqu’en 2020 et ce plan, pour le réaliser, il faut au bas mot, quinze mille milliards FCFA ». Pour cela le Burkina doit aussi compter sur ces propres forces pour mobiliser les ressources nécessaires à cet effet. Donc : « Il faut accepter, riches comme moins riches, de consentir quelque chose ».

IL faut toutefois souligner que les nouvelles taxes sont sans effet sur le panier de la ménagère  de l’immense majorité des burkinabè.

Répondant à ceux qui s’opposer à la nouvelle fiscalité, le MPP trouve que leur position se justifie car : « Si le programme présidentiel continue à se réaliser avec perspicacité, ça va couper l’herbe sous les pieds des autres. Ils souhaitent qu’on échoue. Et comme ils sont intelligents, nous aussi intelligents, chacun va jouer sa partition ».

Sur les dossiers d’actualité

En ce qui concerne les questions judiciaires, le MPP salue les efforts du gouvernement qui œuvre à l’indépendance de la justice.

La commission qui doit rédiger la nouvelle constitution est composée de toutes les sensibilités sociales. Pour Simon Compaoré, il s‘agit, à travers une nouvelle Constitution, de renforcer les acquis (plus jamais de tripatouillages sur l’article portant limitation du nombre de mandats présidentiels) et d’équilibrer les pouvoirs/ La grogne sociale observée ces derniers temps est qualifiée comme un ‘’processus normal’’  lié aux fortes attentes qui s’expriment, lorsque s’installe un nouveau pouvoir. A cela le MPP adoptera toujours comme réplique : « Moins de bavardage, plus d’actions » martèle Simon Compaoré 2ème Vice-président du MPP.

Théodore ZOUNGRANA

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